L'homme cultivait pour son agrément, dès le III ème millénaire, des plantes ornementales : la culture de la rose apparaît environ à l'époque minoenne en Europe et en Chine.Partant d'un arbuste sauvage, d'une sorte d'églantier, le travail patient des hommes a produit des centaines de roses toutes différentes par leur couleur ou leur parfum mais, toutes semblables par leur beauté. La rose symbolisa tout à la fois le secret, la régénération et l'initiation. C'est pourquoi elle a été choisie comme symbole des rituels maçonniques. À l'origine de toute rose se trouve un églantier.
En Europe, il s'agit de rosa canina, la "rose des chiens", qui apparaît spontanément au bord de nos chemins et qui est à l'origine de la rose blanche ou rosa gallica. Or la Franc-Maçonnerie, d'abord opérative, est apparue spontanément dans les Iles britanniques. Par le travail des Frères, cette Franc-Maçonnerie est devenue lentement spéculative et s'est enrichie de rituels, d'abord rudimentaires. Ce fut l'époque de "l'églantier anglais".
Puis, de boutures en bourgeons, la Franc-Maçonnerie, devenant rosa gallica, s'est développée en bouquets de plus en plus foisonnants sur la terre de France. Ainsi est née la "Rose Écossaise" aux centaines de grades et de rituels de plus en plus chargés de symbolisme et d'ésotérisme. A partir de centaines de cahiers et de manuscrits anciens, tous antérieurs à 1810, le sens et la généalogie des rituels maçonniques sont l'objet des recherches de l'auteur.
Ainsi a été constituée une sorte de bible des grades et de leurs significations qui est le point de départ, presque obligé, de toute étude d'un grade particulier du Rite Écossais Ancien et Accepté.