IIIe classe du Rite écossais ancien et accepté
Les « grades dits de vengeance » forment la IIIème classe du Rite Écossais Ancien et Accepté et sont constitués par le IXème degré d'Élu des Neuf, le Xème degré d'Élu des Quinze,le XIème de Sublime Chevalier Élu.Si les deux premiers contiennent des « légendes du grade » exposant la traque et la punition du meurtrier d'Hiram et de ses deux complices, le troisième ne présente qu'un « discours du grade » sans aucun rapport avec le meurtre d'Hiram.
Il existe donc une hétérogénéité entre ces trois grades pourtant réunis en une seule classe intercalée entre la IIème classe, réunissant les degrés entre le IVème de Maître Secret et le VIIIème de Prévôt et Juge, et la IVème classe, formée des trois degrés de Grand Maître Architecte, de Chevalier de Royale Arche et de Grand Élu, Parfait et Sublime Maçon. La IIème classe s'inscrit dans la « légende d'Hiram » mais la IVème introduit l'adepte à une forme nouvelle de spiritualité.
Il serait inopportun d'imaginer que les pères fondateurs du Rite ont conçu cette IIIème classe comme une sorte de « bouche-trou » formé de trois grades de contenus initiatiques très différents mais mis en place pour compléter l'Ancienne Maîtrise culminant au XIVème degré.
Le Sublime Chevalier Élu a été composé à partir du Chevalier des Douze Tribus et a été nommé par les pères fondateurs « Illustre Chef des Douze Tribus ». Il s'agit d'un degré purement biblique, ésotérique et mystique.
Les trois degrés des « grades dits de vengeance » sont susceptibles d'une lecture ésotérique très différente de la lecture exotérique usuelle. Ils forment alors les degrés d'une montée de l'adepte vers une certaine forme de mysticisme.
Or ces degrés sont apparus en France alors que le chevalier de Ramsay, disciple de Fénelon et de Madame Guyon, était, depuis son fameux Discours, l'un des Frères les plus influents, sur le plan initiatique, des Francs-Maçons français.
Notre interprétation est donc que ces degrés recèlent en eux un enseignement mystique proche du Quiétisme. Il n'est donc pas étonnant que leurs versions modernes aient été profondément édulcorées...