Notre maçonnerie est spéculative, mais les pierres de nos temples sont bien concrètes : il s'agit d'êtres humains avec leurs qualités, leurs défauts, leurs susceptibilités, leurs blocages et même leurs traits de génie. Pourtant, ces hommes si différents, en tant que maçons, doivent s'appareiller, s'ordonner pour former un édifice harmonieux. C'est en ce sens que le maçon spéculatif doit comprendre le terme architecture.
C'est en ce sens qu'il doit l'appliquer à lui-même, à ses frères, mais aussi à ses écrits et à ses paroles qui, bien avant de s'appeler des planches, étaient des morceaux d'architecture. Le symbole n'est pas nouveau. On le trouve dès le Ier siècle dans l'oeuvre d'Hermas (le plus ancien des Pères de l'Eglise) intitulée Le Pasteur. Pourtant, celui-ci était déjà l'héritier d'une longue tradition, comme le prouve son pseudonyme Hermas (Hermès).
Dans ce cahier, le lecteur découvrira les rapports intimes qui unissent la maçonnerie, le maçon, le temple et l'architecture.