13e Degré du REAA
Pourquoi le 13ème degré de Chevalier de Royal-Arche fait-il brusquement un retour à la Voûte Sacrée que pointait déjà l'Intendant des Bâtiments au 8ème degré ? Et pourquoi revenir sous terre alors qu'au grade précédent le Grand Maître Architecte a dû achever le 3ème étage. Et puis que signifie ce Nom Ineffable qui ne peut être dit... mais qui a tant à dire ? Enfin pourquoi avoir assemblé dans un même grade deux éléments aussi différents que la Voûte Sacrée et le Nom Ineffable ? Quelle est leur conjonction ? Ce 13ème degré est un degré charnière du « Rite Écossais Ancien et Accepté » : Comme les arches auxquelles il fait allusion et que Guibulum et ses deux compagnons ont traversées pour trouver la pierre d'agate et le triangle d'or, il ouvre autant de portes sur les degrés ultérieurs et les messages qu'ils renferment. Sans refuser la polémique des légendes, j'apporterai une solution aux apparents anachronismes qu'elles semblent recéler, trouvant dans la Légende du Grand Élu qui y fait écho, la trace du sens que les initiés y avaient placée. De même, c'est dans Le Vrai Catéchisme des Frères-maçons, rituel du « Grand Collège des Rites » d'avant 1745, que se trouve la solution du Nom Ineffable, et plus encore le sens de la parole perdue que le Maître pressentait déjà au 3ème degré dans le signe d'horreur dédié au GADL'U. Finalement, à ce grade l'initié prend conscience que, pour s'élever vers son Principe, il doit retrouver l'énergie de la lumière qui l'éclaire, il doit introspecter son tréfonds, sa propre crypte, sa Voûte Sacrée ; et, pour y parvenir, il doit franchir chacun de ses cieux intérieurs, traverser chacune des arches qui les symbolisent par les différents noms-attributs de Dieu pour découvrir, sur l'autel du Saint des Saints qui est en lui, la pierre d'agate qu'illumine la lumière infinie de son être éternel.