Texte d'origine traduit par Guillaume Saunier
Cet ouvrage de Robert Cooper, bibliothécaire et conservateur du Musée de la Grande Loge d’Ecosse est la seule recherche sérieuse sur ce sujet étonnant. Au 17ème siècle, siècle des Lumières, l’intérêt croissant pour l’architecture de la Renaissance coïncide avec l’adoption de jardins paysagers et le développement de vastes domaines amène la création de l’Ordre des Francs-Jardiniers. Robert Cooper met en évidence les similitudes avec l’ordre des francs-maçons : l’ordre est organisé en loges, utilise un rituel qui procède de connaissances ésotériques et accepte parmi ses membres des non opératifs. Ses buts sont le contrôle du métier, la bienfaisance, l’amélioration morale, la pratique des secrets du métier et l’ésotérisme. Comme les francs-maçons, ils concluent leurs réunions par des banquets où l’on chante et récite des poèmes où s’entremêlent morale et humour.CommentairesUn livre très intéressant pour qui comme moi s'intéresse à la fois à l'Histoire et au jardinage. La France avait Parmentier, Linné, les encyclopédistes... L'Ecosse a eu les "francs-jardiniers", ouvriers jardiniers unis pour créer un véritable "système social mutuel" dès le 16ème siècle, partager le savoir, importer des semences mais aussi veiller sur la moralité de la profession. Une histoire étonnante qui n'a aucun équivalent chez nous, alors que Molière lui-même nous invitait pour être heureux à cultiver notre jardin.