J'ai commencé d'écrire Mieux que nos pères au début du printemps 2001. Ce beau sujet m'avait été proposé par un ami congolais. Il nécessitait une profonde et intense compassion. L'écriture a été bien plus forte que nos intentions. La compassion s'est accompagnée d'un humour très noir sous l'impulsion de la féroce ironie de mon personnage Tibi, le diseur.
L'action est ancrée en Afrique, mais peut se situer dans n'importe quel autre lieu d'intense misère : bidonville, favella, township, poblacion ou centre de réfugiés.
J'ai quitté Tibi au milieu de l'été comme un comédien laisse son rôle après une tournée. Je ne pouvais mieux faire que de donner une heureuse fin à ma pièce.
Aux mêmes heures, les fanatiques du 11 septembre s'apprêtaient à prendre l'avion pour leurs horribles attentats sur New York et sur Washington. "La mort était dans l'air" aurait dit Tibi.